Stanislas, établissement privé catholique : la mairie de Paris va suspendre ses financements dans l'attente de "clarifications"
La Ville de Paris a annoncé mercredi soir qu'elle allait suspendre provisoirement son financement à l'établissement privé Stanislas (6e), accusé de "dérives" dans un rapport oficiel, en attendant des "clarifications" de la part de l'Etat.
"Après avoir pris connaissance par voie de presse du contenu d'un rapport d'enquête administrative de l'Inspection générale de l'Éducation", elle "a décidé de suspendre le financement de l'établissement" (...) "à titre conservatoire, dans l'attente des clarifications requises de la part de l'État", a annoncé la mairie de paris dans un communiqué.
La Ville de Paris a versé, au titre de l'année scolaire 2022-2023, pour les écoles maternelle, élémentaire et le collège de l'établissement Stanislas un montant de 1.373.905 euros, correspondant aux 483 élèves scolarisés en école maternelle et élémentaire, et aux 1.329 élèves au collège, dans le cadre des règles sur le financement des établissements privés sous contrat par les collectivités.
Ce rapport, révélé mardi par Mediapart, rapporte des "dérives" homophobes et sexistes et des pratiques non conformes avec la loi à l'école privée catholique Stanislas, où sont scolarisés les enfants de la nouvelle ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra.
La Ville de Paris "s'étonne" qu'il "n'ait fait l'objet d'aucune transmission oficielle aux collectivités qui financent cet établissement, et demande que cette communication ait lieu dans les plus brefs délais". Elle "sollicite également de l'État la transmission du plan d'actions consécutif à ce rapport, dont la presse s'est également fait l'écho".
Contactée, la mairie de Paris souligne que sera suspendu "le paiement des prochaines échéances" à l'établissement pour l'année en cours, sans plus de détails.
"On attend d'une part que l'Etat nous transmette le rapport et d'autre part qu'il nous précise quelles mesures il compte prendre" suite à la publication de ce rapport, ajoute-t-on.
La Rédaction (avec AFP)